Pas de grandes nouvelles hier et nous allons nous concentrer sur la technique. En effet les fondamentaux restent moroses, donc ce n’est que la psychologie des marchés qui dirige les mouvements boursiers.
Donc mon modèle tient la route. Et oui, ça fait déjà depuis le début d’année mon travail d’analyse technique reste juste de suivre le canal descendant. Pour le moment on est plein dedans et rebond reste possible jusqu’à 4000 environ et je vais trader Long avec des Options Call à partir de 3500. Ce niveau me paraît très intéressant techniquement il y a également un support assez fort.
BON WEEK-END ET A DIMANCHE !
(Sources: Saxo Bank, Bloomberg)
Macro
Il faut se féliciter des rares journées boursières en hausse car ça ne dure pas. Nous restons convaincus chez Saxo Banque que la période de baisse du CAC 40 est encore loin d’être terminée. Il sera très difficile de rattraper la chute de près de 18% de l’indice parisien depuis le début de l’année. Les segments prometteurs à long terme se font massacrer (ce sont notamment les small caps qui sont sur des segments disruptifs comme le décryptage du génome et encore l’intelligence artificielle). A très court terme, tant que le marché parisien ne chute pas sous les 5858 points, il y a l’espoir que le rebond technique dure un peu. En cas de cassure, il faudra s’attendre à une accélération de la baisse. Dans l’immédiat, le marché va surtout surveiller la publication de l’indice de confiance de l’Université du Michigan pour le mois de juin (version finale). Les anticipations d’inflation à cinq et à dix ans seront scrutées de près (l’anticipation d’inflation à 3,3% en estimation initiale avait affolé dans les salles de marché – c’est un niveau supérieur à 2008). Cet indicateur aura évidemment une influence sur la décision de politique monétaire de la Réserve Fédérale américaine (Fed) pour juillet.
Le mot récession fait son retour. La dernière enquête auprès des prévisionnistes professionnels pour les Etats-Unis montre une probabilité de récession de 20%. En règle générale, lorsque nous sommes à ce niveau, l’économie est déjà en récession. Les économistes ont un mauvais track-record pour prévoir les retournements de cycle (il faut bien le reconnaître). Il n’y a que deux exceptions : au début des années 1980, lorsque le président de la Fed, Paul Volcker, a augmenté brutalement les taux afin de faire dégringoler l’inflation (mais c’était si évident que même les économistes ont pu prévoir la récession) et en 1995 lorsqu’elle s’est soldée par un atterrissage en douceur. A l’heure actuelle, la récession n’est pas notre scénario central pour les Etats-Unis. Nous tablons sur un ralentissement brutal qui devrait s’amplifier en 2023. L’ampleur de la baisse de la croissance va fortement dépendre de l’évolution du marché de l’immobilier (qui est un facteur central influençant le cycle économique et des affaires). Les derniers chiffres portant sur le mois de mai sont inquiétants.
Discours de Powell (FED)
Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a qualifié son engagement de freiner l’inflation de “inconditionnel”. Un autre responsable de la Fed a soutenu une nouvelle augmentation des taux d’intérêt de 75 points de base en juillet, alors même que les démocrates mettaient en garde contre le déclenchement d’une récession. Powell a déclaré au House Financial Services Committee que le marché du travail américain était “en quelque sorte insoutenable et nous sommes très loin de notre objectif d’inflation”. Il a répété que la Fed espérait toujours réaliser un atterrissage en douceur, tout en reconnaissant que cela allait être difficile.
Consommation en Grande Bretagne
La confiance des consommateurs britanniques a chuté à un niveau record en raison de la flambée des prix, d’une compression des revenus et des perturbations causées par les grèves. Les chiffres montrent les dommages profonds que le taux d’inflation le plus rapide depuis les années 1980 a sur l’économie. Les salaires ne parvenant pas à suivre le rythme de la hausse des prix, les finances des consommateurs sont affectées et conduisent à des perspectives plus sombres qu’au plus fort de la pandémie. Le Premier ministre Boris Johnson ressent l’impact, subissant un bouleversement majeur alors que son parti conservateur a perdu un siège clé au Parlement dans le sud-ouest de l’Angleterre. Cela soulève de nouvelles questions sur son leadership et sa popularité chancelante dans les cœurs traditionnels des conservateurs. Pendant ce temps, le chancelier de l’Échiquier Rishi Sunak est resté attaché à sa taxe exceptionnelle sur les bénéfices pétroliers et gaziers malgré les protestations de l’industrie.
La crise de gaz
Les plus grands services publics allemands s’efforcent de relancer leurs opérations au charbon alors que la plus grande économie d’Europe se tourne vers le carburant le plus sale dans le but de réduire l’utilisation du gaz naturel pour la production d’électricité. EnBW Energie Baden-Wuerttemberg finalise l’approvisionnement et le transport du charbon, tandis que RWE prépare la réactivation de trois mines de lignite actuellement en stand-by. Les prix du gaz naturel en Europe ont atteint un sommet d’une semaine alors que l’on craint de plus en plus à travers le continent que les coupures d’approvisionnement russes n’entraînent des pénuries d’énergie cet hiver. Pendant ce temps, l’Union européenne a conclu un accord avec la Norvège pour s’approvisionner en gaz naturel.
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