Comme je l’ai dit dans une des dernières vidéos, la Russie fera défaut avant fin Juillet 2022. C’est fait aujourd’hui. Pourquoi j’attire l’attention à cet évènement largement attendu et dont la Bourse ne réagit pas. Alors, pour moi c’est un évènement qui concerne avant tout le secteur bancaire. Il s’agit quand même des sommes importantes sont certaines banques européennes sont exposées. Comme nous le savons il suffit qu’une seule se retrouve en difficultés pour que cela provoque un effet domino. Désormais il reste attendre les prochaines communications sur les provisions des banques pour éventuellement revenir sereinement sur ce secteur qui offre des rendements très importants au cours actuels.
Macro
Le marché boursier est encore très volatil. L’incertitude est élevée. Beaucoup d’indicateurs récents ont confirmé les craintes de récession (ou de recessionette pour reprendre le terme d’une amie économiste, Diane Swonk). Nous observons en cette fin de mois une détente sur le marché obligataire. Deux explications à cela : soit les investisseurs pensent que le pic d’inflation approche (c’est peu probable) soit les craintes de récession provoquent des arbitrages défavorables aux actions et favorables aux obligations (c’est plutôt cette explication qui est vraisemblable). Toutefois, la baisse des actions ne va pas durer éternellement. Il y a quelques signaux faibles qui indiquent qu’un retournement de marché va peut-être survenir prochainement. Il y a quelques jours de cela, la Société Générale a publié une note indiquant que le S&P500, qui a déjà perdu 20% depuis le début de l’année, devrait encore perdre précisément 24%. C’est peut-être le moment d’acheter ! Plus sérieusement, il est évident que la panique boursière est en partie infondée. Certaines belles valeurs connaissent une décote insensée (c’est le cas de Hermès ou encore de Lululemon parmi les entreprises que nous surveillons de près chez Saxo Banque). Mais il faut être prudent à très court terme. Le marché manque de lisibilité sur le risque réel de récession et sur l’ampleur du durcissement monétaire en cours.
Défaut de la Russie
La Russie a fait défaut sur sa dette souveraine en devises étrangères pour la première fois en un siècle, point culminant de sanctions occidentales toujours plus sévères qui ont fermé les voies de paiement aux créanciers étrangers. Pendant des mois, le pays a trouvé des chemins autour des sanctions imposées après l’invasion de l’Ukraine par le Kremlin. Mais à la fin de la journée de dimanche, le délai de grâce sur environ 100 millions de dollars de paiements d’intérêts bloqués dus le 27 mai a expiré, un délai considéré comme un cas de défaut s’il est manqué. L’accent est mis sur ce que les investisseurs feront ensuite. La dernière fois que la Russie est tombée en défaut vis-à-vis de ses créanciers étrangers, c’était lorsque les bolcheviks sous Vladimir Lénine ont répudié l’énorme endettement de la nation à l’époque tsariste en 1918.
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