La panique du vendredi semble de se calmer mais la situation reste extrêmement tendue. Bien sûr c’est la crise géopolitique entre la Russie et l’Occident et la cause principale. Le risque de la grande guerre a poussé les prix du pétrole à 100$ et créer les conditions encore plus propices pour l’augmentation de l’inflation. En revanche certains membres de la FED partagent mon avis que la hausse des taux n’est pas forcément une solution miracle. Je rappelle que la BCE l’a évoqué quasi officiellement la semaine dernière et la hausse des taux en Europe est moins probable.
BLOOMBERG : Le président de la Réserve fédérale de San Francisco a fait écho aux préoccupations des décideurs politiques selon lesquelles les banques centrales doivent être mesurées alors qu’elles commencent à relever les taux d’intérêt. Mary Daly a déclaré dimanche à CBS qu'”une action brusque et agressive peut en fait avoir un effet déstabilisateur” sur la croissance et les prix. Cela faisait suite à un avertissement du membre du conseil d’administration de la Banque centrale européenne, Olli Rehn, selon lequel une forte réaction à l’inflation “entraînerait probablement l’arrêt de la croissance économique”.
Cette semaine sera décisive dans le conflit géopolitique et les États-Unis ont émis une hypothèse que l’invasion commencera le mercredi. Selon moi c’est une garantie que cela ne sera pas le cas….. au moins le mercredi. Je reste de même avis qu’il s’agit d’une confrontation politique et, hors l’hypothèse que Poutine soit un fou, le conflit militaire est peu probable. Je suis trop optimiste peut être.
Macro
Saxo Bank : Le seul enjeu cette semaine sera d’avoir confirmation que la Réserve Fédérale américaine va augmenter ses taux directeurs de 50 points de base en mars prochain. C’est quasiment acquis. Tout porte à croire que l’indice des prix à la production en janvier (qui sera publié le 16 février prochain) sera à un niveau inconfortablement élevé. La persistance de goulets d’étranglement au niveau de la chaîne d’approvisionnement (la congestion au port de Los Angeles demeure) et l’augmentation des prix de l’énergie sont deux facteurs majeurs qui vont pousser les prix à la production à la hausse en janvier. Etant donné le contexte inflationniste et les fortes attentes du marché, la Réserve Fédérale est condamnée à taper du point sur la table lors de sa prochaine réunion – hausse de 50 points de base et possible accélération du calendrier portant sur la réduction du bilan. Si elle déçoit, le risque est d’assister à un durcissement rapide des conditions financières. C’est un scénario que personne ne souhaite voir se réaliser. Il est probable qu’une nouvelle panique s’empare du marché dans la foulée d’indice des prix la production (baisse immédiate du dollar américain, hausse des taux de rendement sur l’obligataire, baisse des actions etc.). Soyez prêts.
Conflit Ukraine, Russie et les États-Unis
BLOOMBERG : Les tensions entourant la présence des forces russes près de l’Ukraine entrent dans ce qui pourrait être une semaine décisive alors que les États-Unis avertissent qu’une invasion pourrait être imminente. Le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan, a déclaré dimanche à CNN qu’il y avait “une réelle possibilité qu’il y ait une action militaire majeure très bientôt”. Un appel du week-end entre les présidents russe et américain s’est avéré peu concluant.
Pétrole à 100$
BLOOMBERG : Les prix du pétrole bondissent vers 100 dollars le baril, menaçant de faire monter l’inflation et d’entraver la croissance économique mondiale. Une grande partie du monde est sur le point de subir un coup dur, car les entreprises et les consommateurs voient leurs factures augmenter davantage dans un contexte de nourriture, de transport et de chauffage déjà plus coûteux. L’inflation est devenue un problème majeur pour les banques centrales, qui sont sur la voie d’une politique plus stricte pour lutter contre la hausse des prix.
COVID-19 : Omicron n’est pas le dernier
BLOOMBERG : Les experts avertissent qu’omicron n’est peut-être pas la dernière variante à laquelle le monde doit faire face, car les principales économies suppriment les restrictions conçues pour limiter la propagation du coronavirus. Cela soulève la perspective de lutter contre les retombées du virus tant que le risque de nouvelles variantes se profile. Les appels à la prudence surviennent alors que des vaccins efficaces et des variantes plus douces améliorent considérablement les taux de survie.
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