En fait, la déroute des marchés du hier n’avait rien de surprenant. Plus surprenant était le rebond violent de la semaine d’avant sans aucune raison fondamentale. Techniquement on fonce vers le bas du canal au niveau des 3,500, qui sera peut-être atteint rapidement dans un contexte d’une semaine des expirations des contrats dérivés. Je ne serais pas étonné si le rebond de ce matin s’inverse pendant la séance. La chute des cryptos devient vraiment notable. Je répète à nouveau l’or, les cryptos et d’autres actifs ……. (mettez le mot que vous préférez), sont une fonction de la folie monétaire qui semble de se terminer selon Bruno Le Maire : (Reuters) Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré mardi à France 2 que la hausse des rendements obligataires américains montrait que “l’ère de l’argent gratuit” était révolue. Le Maire a ajouté qu’il en coûterait à la France plusieurs milliards d’euros pour rembourser sa dette au marché, ce qui montre l’importance de s’en tenir à une politique budgétaire “équilibrée et cohérente”.
Les PUT sont largement ITM (In The Money), mais je vais les garder jusqu’à la dernière séance avant l’expiration ce vendredi. Pour l’instant cette protection, que j’ai présenté dans le Club Option Invest, sauve mon portefeuille d’actions.
S&P 500 étant à -20% depuis ses somment passe en territoire d’un Bear Market. Cela ne va rien dire en soi mais techniquement on peut constater que certaines correction prennent leur fin à ces niveaux. Est-ce que cela sera vraie cette fois ? Mon avis est non. Aucun des problème n’est guère résolu et sans fondamental on ne peut pas rebondir. Je pense que à un moment donné les investisseurs devront réaliser que les actions aujourd’hui sont plus sûres que les obligations des états. C’est une paradoxe crée par les banques centrales suite aux manipulations de marché de la dette qu’est devenu complètement inutile pour une analyse financière et encore moins pour l’investissement.
(Sources: Bloomberg, Saxo Bank, NYT)
Macro: Chute Boursière
Les actions ont plongé plus profondément dans un marché baissier et les actifs à risque comme les crypto-monnaies ont été martelés alors que les investisseurs évaluaient la possibilité que la Réserve fédérale envisage cette semaine la plus forte augmentation des taux d’intérêt depuis 1994, plongeant l’économie dans la récession. Après que les chiffres de l’inflation américaine aient surpris à la hausse, les investisseurs ont augmenté leurs paris sur une hausse de 75 points de base cette semaine. Mais un tel mouvement de 75 points de base pourrait également éroder la crédibilité de la Fed en soulignant à quel point ses prévisions ont été médiocres dans la reprise post-pandémique.
C’est un parfait cocktail de risques pour le marché. La Chine se referme de nouveau à cause de la Covid, les pénuries s’accentuent (il n’y a plus que 10 semaines de réserves de céréales au niveau mondial), l’inflation continue son envolée (l’indice des prix à la consommation va franchir la barre des 10% aux Etats-Unis) et la consommation commence à flancher dans plusieurs pays (Royaume-Uni, par exemple). Il n’y a qu’un pas pour considérer que l’entrée en récession n’est plus qu’une question de mois (pour les plus pessimistes) ou de trimestres (pour les plus optimistes). La publication de la première estimation de l’indice des prix à la production (IPP) aux Etats-Unis en mai va constituer un nouveau coup dur pour les marchés financiers. Le consensus des analystes s’attend à ce que les prix restent élevés (10,9% sur un an contre 11,0% en avril). Nous n’excluons pas que l’indice ressorte supérieur aux attentes. Dans tous les cas, cela montre bien que le pipeline d’inflation qui va se déverser à court-terme dans le circuit économique est élevé. C’est pour cela que l’IPP est un indicateur important. Il permet de savoir ce que les industriels vont répercuter sur les consommateurs. Il n’y a aucune raison d’être optimiste, à court terme.
BCE et le Marché Obligataire
Les responsables de la Banque centrale européenne sont de plus en plus déterminés à ne pas divulguer leurs plans de lutte contre les tensions sur les marchés obligataires, selon des personnes proches du dossier. Les responsables de tous les horizons du Conseil des gouverneurs sont convaincus qu’il y a peu d’avantages à révéler de manière préventive un outil de crise spécifique et craignent que cela n’incite les investisseurs à tester n’importe quelle mesure. La réticence à montrer leur main culmine un long débat sur des considérations tactiques sur les backstops alors que la BCE commence à relever les taux pour la première fois en plus d’une décennie.
Bitcoin et les Cryptos
Pour les fervents détenteurs de Bitcoin, le marché baissier teste leur courage. Alors que Bitcoin est en proie à sa pire chute depuis des années, les analystes parcourent un certain nombre d’indicateurs pour voir à quel moment encore plus d’investisseurs pourraient commencer à jeter l’éponge. Le bitcoin, en baisse d’environ 20% cette semaine, est tombé à 21 932 dollars mardi. Cela signifie que les prix ont suffisamment baissé pour tester même les détenteurs à long terme, qui jusqu’à présent lors du tirage de 2022 étaient largement dans le vert avec leurs investissements. Un évangéliste Bitcoin dit que le marché de la cryptographie est plus proche du fond que les actions.
Aujourd’hui
Les contrats à terme européens ont augmenté alors que les contrats américains ont augmenté de plus de 1% après la déroute de lundi, tandis que les actions en Asie ont chuté alors que la flambée des rendements obligataires a mis fin à la course haussière pandémique. Ferguson, Ashtead et Didi Global devraient publier leurs résultats aujourd’hui. Les données attendues incluent le chômage au Royaume-Uni, l’inflation des consommateurs et la confiance économique en Allemagne. Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, prononce un discours d’ouverture à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
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